ISIGNY LE BUAT

Publié par Georges DODEMAN

ISIGNY LE BUAT

1818-1973 : la longue route vers la fusion

La Révolution qui, on l'a vu, a vraiment dessiné les contours du canton d'Isigny, ne put néanmoins le faire aussi nettement qu'en d'autres lieux où les découpages aberrants de l'Ancien Régime avaient également frappé. Tout ça parce qu'au départ, le chef-lieu administratif ne s'imposa pas facilement . Pain d'Avaine comme on l’a vu au chapitre précédent, n'était avant 1789 qu'un simple « passage » où il n'y avait ni église, ni école. Sous l'Empire, c'était une « rue » qui ensuite prit la dénomination « bourg » sans que l'on sache vraiment si c'était là que se situait le centre du canton, où alors l'église St-Martin dont l'isolement rappelait l'ancien nom « d'Isigny-les-Bois » comme le rappelait encore l'annuaire départemental de 1882. Encore à cette époque l'appellation était toujours incertaine : simple « Isigny » pour le petit dictionnaire géographique de France (1872), « Isigny-Pain d'Avaine » pour le journal local le Glaneur, déjà « Isigny-le-Buat » pour l'administration des Postes.

Malgré tout, dès le 20 mars 1818, ce « flou artistique » avait « tapé dans l'œil » de l'administration préfectorale qui avait déjà, par injonction, pressé Isigny et Naftel de se marier... Le conseil municipal de Naftel ne prit même pas la peine de se réunir pour délibérer sur le sujet ! L'affaire revint sur le tapis, en 1836, sans doute justement parce que Jacques-Philippe Guilmard était originaire de Naftel quand ce dernier devint maire d'Isigny avec comme préoccupation principale les écoles. Mais Naftel cette fois dit clairement non, prétextant l'éloignement, les chemins impraticables et des efforts locaux déjà importants consentis (voir rubrique Naftel) pour l'église et le presbytère.

En 1858, on se tourna cette fois vers le Buat, une supplique des habitants des deux communes étant même adressée au sous-préfet de Mortain. Une commission d'enquête se réunit du 25 janvier au 4 février où se dégagea une majorité favorable à Isigny mais défavorable au Buat. Les arguments des pour et contre se contrebalançaient : suppression des églises locales, plus d'impôts sans doute. Les pour arguaient d'un « vrai chef-lieu », Pain d'Avaine étant certes un point central mais qui n'avait ni boulanger, ni boucher, « triste bourgade » dont se plaignaient même les gendarmes en place (1) ! Enfin, les écoles revenaient comme un letimotiv : sur les 11 communes, trois seulement avaient des écoles de garçons, et elles étaient toutes à la circonférence !

(1) : en 1843, le député Legrand, en tournée électorale dans le secteur, avait dû se rabattre sur le seul cabaret ouvert de Pain d'Avaine pour réunir les notables du canton.

Argument peut-être décisif en cette année 1858, M.Tencére Jacques, successeur de J.P.Guilmard, était pour, tout comme le conseil d'arrondissement de Mortain ; mais par un de ces curieux renversement d'opinion dont le conseil municipal d'Isigny aura bien souvent le secret, le 5 mai, quand il fallut voter, il n'y avait plus que 7 pour et 15 contre ! Quelques jours plus tard, le 31 mai 1858, le Buat enfonça le clou à son tour en votant lui aussi contre !

Il fallut donc attendre presque un siècle, en pleine guerre (1943), toujours d'ailleurs au sujet des écoles au départ, pour que la question d'association entre Isigny et le Buat revienne d'actualité mais une pétition des chefs de familles du Buat s'opposa à 90% à « l'annexion » !

Puis vint la loi de 1971

La question ne revint ensuite sur le devant de la scène que vingt ans plus tard, en 1962, le 10 mai, avec un décret préfectoral (transfert du nom d’Isigny en celui d’Isigny le Buat), avec de nouveau l'enseignement comme moyen de pression pour sauver l'école cantonale car on risquait à terme d'envoyer les enfants d'Isigny dans les collèges des cantons voisins, Saint-Hilaire et Ducey notamment. Signe des temps quand même, le centre administratif cantonal vit le jour le 17/11/1963, obligeant les gens à s'asseoir autour d'une table et à réfléchir sereinement sur le sujet. La fusion Isigny et le Buat fin 1968 naquit donc de cette réflexion : Auguste Pinel, maire d'Isigny mais natif de Montigny, et donc peu suspect « d'esprit de clocher », avait dès 1967 ouvert le débat et son conseil municipal s'était prononcé pour par 6 voix contre 4 ; le Buat avait fait la même chose (8 contre 3) le 18 avril 1968.

C'est donc fort logiquement que ce « mariage de raison » fut officialisé le 27 décembre 1968 quand Auguste Pinel et Victor Besnard, dans un geste symbolique fort, remirent au préfet Bruneau leur écharpe tricolore.

27 décembre 1968 : le préfet Bruneau coupe le ruban, ouvrant ainsi les cérémonies du «mariage» entre Isigny et le Buat.  Le ruban était tenu par deux enfants de Pain d'Avaine : Jean-Pierre Rech et Patricia Dufour. On reconnaît Bernard Pinel (conseiller général), Vital Mauviel (conseiller du Buat) et le président du conseil général, Léon Jozeau-Marigné.

27 décembre 1968 : le préfet Bruneau coupe le ruban, ouvrant ainsi les cérémonies du «mariage» entre Isigny et le Buat. Le ruban était tenu par deux enfants de Pain d'Avaine : Jean-Pierre Rech et Patricia Dufour. On reconnaît Bernard Pinel (conseiller général), Vital Mauviel (conseiller du Buat) et le président du conseil général, Léon Jozeau-Marigné.

27 décembre 1968 : poignées de mains entre les 2 conseils municipaux d’Isigny et du Buat. A gauche : Marcel Goupil, Louis Lainé, x, Henri Lemoussu et François Pautret. A droite : Auguste Coupard, Léon Juin, Roger Béchet, Louis Bagot, Gaston Dorrière, Raymond Vauprès, Vital Mauviel, François Blouin et Victor Blouin. Au fond, on distingue le préfet Bruneau et Léon Jozeau-Marigné. L'enfant de dos est Jean-Pierre Rech.

27 décembre 1968 : poignées de mains entre les 2 conseils municipaux d’Isigny et du Buat. A gauche : Marcel Goupil, Louis Lainé, x, Henri Lemoussu et François Pautret. A droite : Auguste Coupard, Léon Juin, Roger Béchet, Louis Bagot, Gaston Dorrière, Raymond Vauprès, Vital Mauviel, François Blouin et Victor Blouin. Au fond, on distingue le préfet Bruneau et Léon Jozeau-Marigné. L'enfant de dos est Jean-Pierre Rech.

Vous trouverez à la fin de cet article un grand nombre de photos sur Isigny le Buat

Bernard Pinel, conseiller général depuis 1967, devient maire d'Isigny-le-Buat le 1er février 1969 : il fait déjà campagne pour l'association future de toutes les communes du canton : « c'est une décision qui, avec le recul, paraît hardie et elle fut même combattue au départ par le président Jozeau-Marigné lui-même qui doutait que les maires suivent le mouvement ; mais pouvions nous faire autrement ?Déjà le GOD (embryon de collège) était mis en cause (voir notre chapitre écoles) au profit de Ducey car nous étions trop faibles en population et toutes les communes sans grande surface financière pour faire quoi que ce soit d'important chez elles. Or, déjà, l'association d'Isigny et du Buat, montrait depuis quelques temps qu'on pouvait obtenir et faire des choses en se regroupant ».

Bernard Pinel

Bernard Pinel

L'idée d'une fusion générale sous la forme d'une commune-canton était dans l'air, mais il y avait encore de fortes réticences locales un peu partout : Naftel, les Biards, Vezins, et surtout la Mancellière où non seulement la population par referendum, mais le conseil municipal (le maire démissionna dans la foulée) s'opposa avant d'être purement et simplement rattachée (voir notre rubrique la Mancellière) par oukase préfectoral un peu plus tard !

Le conseil municipal d’Isigny le Buat après la fusion en 1969. Debout de gauche à droite : Louis Laisné, Raymond Vauprès, Henri Lemoussu, Roger Béchet, Vital Mauviel, Auguste Lemarre, Gaston Dorrière, Raymond Jouquan, Léon Juin. Assis : Louis Lesénéchal, Victor Besnard, Bernard Pinel, Charles Roussel.

Le conseil municipal d’Isigny le Buat après la fusion en 1969. Debout de gauche à droite : Louis Laisné, Raymond Vauprès, Henri Lemoussu, Roger Béchet, Vital Mauviel, Auguste Lemarre, Gaston Dorrière, Raymond Jouquan, Léon Juin. Assis : Louis Lesénéchal, Victor Besnard, Bernard Pinel, Charles Roussel.

Les « vingt glorieuses » de la commune-canton

Le dilemme était le suivant : comment faire un canton équilibré de 3500 habitants avec deux collectivités, Isigny et ses 320 habitants et ses 9 associées de 3200 habitants ? La loi du 16 juillet 1971 sur les regroupements de communes et une visite opportune du sous-préfet qui vint en personne en décembre 1971 prêcher la bonne parole et expliquer les bienfaits de l'association emporta l'adhésion. En novembre 1972, le conseil d'Isigny fut favorable à l'unanimité, le département de la Manche suivit (21 pour, 17 abstentions), puis un à un les conseils (1) des communes du canton suivirent, sauf la Mancellière « soumis » par arrêté du préfet Lambertin le 19 mai 1973.

1973 Photo prise à l’issue de la première réunion de conseil.  1er rang de gauche à droite : Victor Normand (Naftel ), Louis Besnard (Montigny),  Pierre Julien (Montgothier), Raymond Jouquan (Isigny-le-Buat), Bernard Pinel (Maire), Henri Lemoussu (Isigny-le-Buat), Charles Vaudouer (Le Mesnil Thébault),  René Gloria (Le Mesnil-Bœufs),  Denis Gauchet (Vezins). 2ème rang : Maurice Salles (Chalandrey), Louis Leprieur (Les Biards), Ambroise Pibouin (La Mancellière), Paul Vauprès (Montgothier), René Aubert (Chalandrey), Émile Boulet (Les Biards). 3ème rang : Henri Guesdon (Chalandrey), Léon Poret (Le Mesnil-Thébault), Louis Lesénéchal (Isigny-le-Buat), Gaston Dorrière (Isigny-le-Buat), Roland Gautier (Les Biards), Marcel Delentaigne (Montigny), Victor Besnard (Vezins),  François Charuel (La Mancellière).

1973 Photo prise à l’issue de la première réunion de conseil. 1er rang de gauche à droite : Victor Normand (Naftel ), Louis Besnard (Montigny), Pierre Julien (Montgothier), Raymond Jouquan (Isigny-le-Buat), Bernard Pinel (Maire), Henri Lemoussu (Isigny-le-Buat), Charles Vaudouer (Le Mesnil Thébault), René Gloria (Le Mesnil-Bœufs), Denis Gauchet (Vezins). 2ème rang : Maurice Salles (Chalandrey), Louis Leprieur (Les Biards), Ambroise Pibouin (La Mancellière), Paul Vauprès (Montgothier), René Aubert (Chalandrey), Émile Boulet (Les Biards). 3ème rang : Henri Guesdon (Chalandrey), Léon Poret (Le Mesnil-Thébault), Louis Lesénéchal (Isigny-le-Buat), Gaston Dorrière (Isigny-le-Buat), Roland Gautier (Les Biards), Marcel Delentaigne (Montigny), Victor Besnard (Vezins), François Charuel (La Mancellière).

Les « avantages » de l’association étaient apparus évidents à tous : moins de charges, majoration des subventions de 50% sur cinq ans, tous projets départementaux déposés devenant prioritaires ! Cette situation exceptionnelle partagée par seulement une poignée de communes associées dans le département, et même ici, cerise sur le gâteau, seule « commune-canton » de France, plaça Isigny-le-Buat en pôle position... au bon moment pour s'adapter à la modernisation dite des « trente glorieuses ».

En plus, ici, l'action était amplifiée par un conseiller général maire, Bernard Pinel qui, non content d'être un des premiers industriels du département, avait toujours manifesté un programme libéral affiché et très d'avant-garde tant il est rabâché de nos jours : « une collectivité doit pouvoir se gérer comme une entreprise ».

De fait, la commune canton allait donc connaître, pendant exactement vingt ans (1973-1993) ses « vingt glorieuses » en développant de pair le logement, les services publics, le commerce mais surtout, des infrastructures économiques (voir ci-après le chapitre « évènements importants de la commune canton »).

Trois grosses entreprises bénéficièrent directement de l'avènement de la commune-canton : Electropoli en 1974 (156 salariés), Besnier en 1979 (130 salariés), Ets Sirec-Pinel en 1988 (106 salariés).

En 1988, quinze ans après cette initiative hardie qui sauva (1) certainement le canton, Isigny pesait 400 emplois industriels directs ! avec seulement 22 chômeurs sur une population de 3207 habitants

(1) : à l'aube des années 70, période de forte réorganisation administrative, Isigny était susceptible de tendances centrifuges : Vezins, Chalandrey lorgnant en matière économique et commerciale vers Ducey, Naftel vers St-Hilaire, Montigny-la Mancellière vers Juvigny.

Évènements importants de la commune canton

1973 création de la commune canton (10 communes associées)

1974 le Grand Chemin : démarrage de la zone industrielle

1974 inauguration du groupe scolaire et d’une nouvelle cantine

1974 inauguration de l'usine Electropoli. Directeur Jean Gosse

1975 le Grand Chemin : inauguration de Fermicalva

1975 le Grand Chemin : ouverture du garage Levallois

1975 inauguration de la maison des artisans GAMAS

1976 inauguration de la nouvelle gendarmerie et ses logements

1976 inauguration de la première cité HLM de 15 logements "Cité de l'Avenir »

1976 inauguration des nouveaux bureaux de la mairie

1977 inauguration caisse locale Crédit agricole Mutuel

1977 élections : maire Bernard Pinel . 1er adjoint Henri Lemoussu, 2ème adjoint Denis Gauchet, 3ème adjoint Auguste François.

1977 ouverture d’un cabinet médical

1977 ouverture d’un cabinet de kinésithérapie et d’une pharmacie

1977 inauguration de la seconde tranche de 15 logements H.L.M « cité de l'Avenir »

1978 inauguration de la caisse locale du Crédit Mutuel

1978 inauguration du Centre de Secours des sapeurs pompiers

1979 ouverture de la Société Beurrière Besnier « Président » directeur Michel Rabache

1980 inauguration de la 3 ème tranche de 20 logements HLM « cité de l'Avenir »

1980 création d’une CUMA

1981 construction d’un nouveau château d’eau

1981 inauguration de la Halle de sports polyvalente

1983 inauguration de 12 logements HLM à la « cité du Professeur Lamache »

1983 ouverture 3 logements HLM à Montigny « Cité Victor Jouenne »

1983 ouverture de 3 logements HLM à la « Cité Denis Gauchet » à Vezins

1983 élections : maire Bernard Pinel, 1er adjoint Henri Lemoussu, 2ème Auguste François, 3ème Denis Gauchet, 4ème Maurice Orvain

1984 inauguration des locaux agrandis de l'école maternelle de Pain d’Avaine

1984 inauguration d’une 2ème tranche de 12 logements HLM « cité du professeur Lamache »

1984 achat de la « ferme du bois d’Isigny »

1985 agrandissement à « la cité du professeur Lamache » de 10 logements

1985 inauguration des courts de tennis au Grand Chemin

1985 inauguration du centre d'exploitation de l'Équipement

1985 inauguration de la salle polyvalente au Mesnil Thébault

1986 inauguration de la restauration de la chapelle Notre Dame de la Miséricorde et du Rosaire

ISIGNY LE BUAT
ISIGNY LE BUAT
ISIGNY LE BUAT
1983  conseil municipal. 1er rang de gauche à droite : Émile Bagot, Paul  Vauprès, Clément Chesnel, Henri Lemoussu, Bernard Pinel, Auguste François, Maurice Orvain, Louis Monique, René Aubert. 2ème rang : Amand Gasnier, Charles Vaudouer, René Danguy, René Gloria, Brigitte Decaux, Henri Detoc, Léon Juin, Jean Barbedette, Jean Gosse. 3ème rang : Maurice Cheval, René Delaporte, Henri Lemétayer, Michel Hantraye, Maurice Lebigot, Albert Dorrière, Louis Gautier

1983 conseil municipal. 1er rang de gauche à droite : Émile Bagot, Paul Vauprès, Clément Chesnel, Henri Lemoussu, Bernard Pinel, Auguste François, Maurice Orvain, Louis Monique, René Aubert. 2ème rang : Amand Gasnier, Charles Vaudouer, René Danguy, René Gloria, Brigitte Decaux, Henri Detoc, Léon Juin, Jean Barbedette, Jean Gosse. 3ème rang : Maurice Cheval, René Delaporte, Henri Lemétayer, Michel Hantraye, Maurice Lebigot, Albert Dorrière, Louis Gautier

Évènements importants de la commune canton (suite)

1986 décharge installée à la Butte

1986 assainissement et aménagement de la ZI et ZA du Grand Chemin

1986 ouverture au Grand chemin d’un atelier de mécanique générale SA. MGPI Jean-Claude Besnard

1987 inauguration du collège Léon Jozeau Marigné

1987 ouverture d'un centre commercial

1987 ouverture des salles polyvalentes de la Mancellière et de Vezins

1987 ouverture d’un atelier de tapisserie décoration Christian sauvé

1988 création de la société S.I.R.E.C société industrielle de recyclage

1988 et 2001 inauguration 8 logements « cité de la Sélune » aux Biards

1988 transfert de l’hôtel des postes dans le centre commercial

1989 élections : Maire Bernard Pinel, 1er adjoint Henri Lemoussu, 2ème adjoint Auguste François, 3ème adjoint Clément Chesnel, 4ème adjoint Maurice Orvain.

1989 inauguration de la bibliothèque Jacques Philippe Guilmard

1990 fête du centenaire église Mesnil Thébault

1990 ouverture d’une salle polyvalente à Montgothier

1991 inauguration de 5 logements HLM « résidence Auguste Pinel »

1991 inauguration de la salle du Puits saint Jean

1991 aménagement de la traversée du bourg des Biards

1991 inauguration d’un atelier relais destiné aux Ets Normagri ZA la route Les Biards

1991 construction d’un atelier relais destiné à une entreprise d’ébénisterie au carrefour des Biards

1992 aménagement de la salle polyvalente du Mesnil Bœufs et de la mairie annexe

1992 extension de l’usine Electropoli de 3.600 m2.

ISIGNY LE BUAT
1988 création de la SIREC

1988 création de la SIREC

1993, premiers nuages...

En 1993, une vidange des lacs mal opérée, fut le signe précurseur d'une situation plus difficile à l'avenir. Tant que les deux courbes développement économique et structurel restaient parallèles et que fut respecté le « pacte » (1) noué entre élus en 1973, tout alla bien. Quand s'avéra un rapprochement intérêt communaux-intérêts privés (projet de centre d'enfouissement à partir de 1997, pollution de l'Yvrande et des lacs, rapport alarmant de la cour des comptes sur l'endettement de la commune), une certaine division sur les nouveaux objectifs de la commune-canton se fit jour, marquée par des scrutins plus serrés, des polémiques dont l'apogée furent ces lettres anonymes diffamatoires entre élus (aboutissant à un retentissant procès qui défraya la chronique en 2007). Vingt ans après, de nombreux objectifs étaient certes atteints mais les mentalités avaient changé, avec, effet de génération, l'apparition d'un nouveau monde politique et associatif local acceptant de moins en moins les limites du fameux système entrepreneurial « gérer la collectivité comme une entreprise ». Il avait certes prouvé son efficacité... mais vingt ans plus tôt ! Et en s'affranchissant trop souvent de la pratique démocratique qui avait cours ailleurs...

(1) : une fusion est un pacte « chaud » et non un contrat « froid » ! C'est l'abandon de chacun dans un tout dont on espère que l'on recevra ensuite les dividendes par corps, c'est à dire en matière municipale par exemple : des services, bâtiments rénovés, entreprises synonymes d'emplois, qui eux-mêmes donneront des écoles du logement, des commerces, de la prospérité etc. Ce pacte « chaud » suscite l'enthousiasme, dont on veut pour preuve toutes les « commémorations » décennales, semblables à nulle part ailleurs qui furent ici célébrées ! Par contre, au premier accroc dans ce pacte, au moindre doute (ici le projet de centre d'enfouissement) où se télescopèrent l'ensemble conflictuel des intérêts particuliers (celui des entreprises du maire) et de l'intérêt général (celui des riverains entre autres), tout commence à s'effondrer...

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1993 20ème anniversaire de la commune canton avec la venue du ministre Charles Pasqua

1993 inauguration de 4 logements HLM à la « résidence Victor Besnard »

1993 construction de la station d’épuration aux Biards

1994 inauguration de la nouvelle salle du conseil municipal

1994 construction d’un atelier relais au carrefour des Biards (outillage à bois)

1994 mise en service à la Mazure aux Biards de 10 gîtes avec camping et tennis

1994 aménagement des salles polyvalentes de Chalandrey et des Biards

1995 au carrefour des Biards aménagement d’un rond point et d'une Z.A

1995 élections : Maire Bernard Pinel, 1er adjoint Maurice Orvain, 2ème adjoint Louis Desloges, 3ème adjoint Alain Derolez, 4ème adjoint Michel François, 5ème adjoint Maurice Lebigot, 6ème adjoint Jocelyne Marquer.

1995  conseil municipal. Devant de gauche à droite : Clément Chesnel, Gisèle Boisbunon, Bernard Pinel (maire), Henri Detoc, Maurice François, René Danguy, René Aubert. 2ème et 3ème rang : Yves Turquetil, Louis Desloges, Maurice Orvain, Eugène Lemonnier, Alain Derolez, Maurice Lebigot, Maurice Barbedette, Charles Vaudouer, Léon Juin, Marcel James, René Gloria, Michel Hantraye

1995 conseil municipal. Devant de gauche à droite : Clément Chesnel, Gisèle Boisbunon, Bernard Pinel (maire), Henri Detoc, Maurice François, René Danguy, René Aubert. 2ème et 3ème rang : Yves Turquetil, Louis Desloges, Maurice Orvain, Eugène Lemonnier, Alain Derolez, Maurice Lebigot, Maurice Barbedette, Charles Vaudouer, Léon Juin, Marcel James, René Gloria, Michel Hantraye

1995 inauguration de l'espace culturel

1995 inauguration de 4 logements à la cité Sourvallée à Montgothier

1995 construction d’un 2ème atelier relais au carrefour des Biards

1995 réhabilitation d’une maison en cabinet médical à Pain d’Avaine

1996 mise en service d’une station épuration au Pont d'Oir

1996 la base de la Mazure des Biards achetée par la commune canton pour 1 franc symbolique

1996 inauguration du groupe scolaire élémentaire " Pierre Lostis"

1996 construction d’une résidence pavillonnaire : 3 logements CCI et 20 logements HLM à la « Résidence François Béchet »

1996 construction de 2 logements sociaux aux Biards

1996 construction au carrefour des Biards d’un bâtiment à usage commercial (Idéal Cado) et d’un centre de formation pour professionnels de la route

1997 le préfet donne son aval le pour la création du centre d’enfouissement de déchets par ESDB

1997 aménagement d’une table d’orientation à Montigny « le Tertre »

1997 aménagement d’un sentier de randonnées en bordure du lac de Vezins

1998 implantation d’un bâtiment industriel (Maryves) au carrefour des Biards

1998 implantation d’un bâtiment industriel (DPS) au carrefour des Biards

1998 mise en place de la déchetterie

1998 extension école maternelle

1999 le tribunal administratif impose le CET Centre Enfouissement Technique du Buat

993 visite du ministre Charles Pasqua

993 visite du ministre Charles Pasqua

1995 construction de la salle du conseil municipal

1995 construction de la salle du conseil municipal

1998 départ du curé doyen Seigneur

1998 départ du curé doyen Seigneur

Bernard Pinel et Maurice Orvain

Bernard Pinel et Maurice Orvain

Levant définitivement le pied en tant que maire en 1999 et cédant la place à Maurice Orvain, Bernard Pinel pouvait néanmoins être fier du devoir accompli : plus petit canton de la Manche avec 3168 habitants (2008), 43 entreprises s'y étaient installées sous son mandat dont trois représentaient à elles seules 700 emplois !

ISIGNY LE BUAT

Bernard Pinel :

un parcours peu banal

Deux livres lui ont été consacrés, d'ailleurs centrés plus à ce qu'il a incontestablement fait sur le plan local qu'à son personnage, un homme urbain, facile d'accès, mais qui semble ne se livrer jamais vraiment. Ayant laissé les rênes de ses entreprises en 1993, de ses mandats électifs en 2004, il a su prendre assez de recul pour juger le travail accompli, sans nostalgie, mais avec un peu d'amertume, celle d'un homme qui a beaucoup agi pour le bien public mais qui regrette de ne pas avoir été toujours compris, ni suivi, notamment à partir de la funeste année 1993...

Arrêtant l'école à 13 ans juste après la guerre, il débute avec son père ancien journalier reconverti dans le commerce de la ferraille et même des peaux de lapin ; mais ce qui l'intéresse vraiment, ce sont les meubles et leur restauration. Une spécialité et même un violon d'Ingres qu'il n'abandonnera jamais, même de nos jours et qui restera (avec la pêche à la ligne !) sa véritable passion. Nous détaillons par ailleurs comment il développa certes ses entreprises, et surtout la commune-canton, mais nous avons demandé à notre co-auteur Pierre Lefeuvre, témoin privilégié de son action durant toutes les décennies 1973-2009 en tant que journaliste « couvrant » la commune-canton, quel fut le secret de sa réussite.

« Bernard Pinel est en 1973, certes le plus jeune des conseillers généraux, mais c'est aussi un industriel déjà puissant et discret que rien n'obligeait à autant s'investir pour le bien public. C'est également quelqu'un -de la société civile- comme on dirait de nos jours qui tranche un peu dans le landerneau politique de l'époque, entièrement constitué de professions libérales, gens de robe (sénateur Jozeau Marigné, député André), médecins ou assimilés (conseillers généraux Tizon, Vennat, Thoury), vétérinaires (député Bizet). Un industriel qui fait de la politique en 1975, ce n'est pas si courant et son action est à rapprocher de celle du maire du Mont St-Michel de l'époque, Eric Vannier, lui aussi à la tête d'un empire touristique et agro-alimentaire naissant. Le succès de Bernard Pinel, bien sûr appuyé par Léon Jozeau-Marigné, tient au fait de ne s'être pas dispersé à vouloir agir plus loin que son canton. Donc pas de démagogie, d'esbroufe, comme on a vu faire dans des cantons voisins pour monter plus haut et marcher sur les plate-bandes de petits camarades tous plus ambitieux les uns que les autres.

Bernard Pinel avançait avec pragmatisme, sans ostentation, poussant les dossiers les uns après les autres et on verra dans ces mêmes pages, combien il s'en est fait en vingt ans ! Son succès ? Il a réussi à convaincre : réélu lors de ses deux premiers mandats avec des chiffres ahurissants parce qu'il était tout à la fois le grand aménageur du territoire... mais aussi son principal pourvoyeur d'emplois. Son autobiographie (« le leader aux trois casquettes ») montre bien comment les deux facteurs et son célèbre leitmotiv (« gérer une collectivité comme une entreprise ») visaient juste en 1973 : Pinel Bernard l'entrepreneur créait les emplois et... Bernard Pinel, le conseiller général maire, aménageait dans la foulée, l'environnement social : écoles, services publics, stades, salles de loisirs... un concept certes novateur dans le Sud-Manche mais bien connu dans les régions du Nord de forte industrialisation, qui était celui des maîtres de forges d'autrefois ! »

Arrivé très haut

Quarante ans plus tard, Bernard Pinel, que nous avons rencontré à trois reprises pour la rédaction de cet ouvrage (13 novembre 2013, 8 et 10 mai 2014) et que nous remercions de son aide, peut néanmoins être fier de son action : il a sauvé à l'orée des seventies, époque si déterminante pour la construction de la France d'aujourd'hui, le plus petit canton du Sud-Manche (autour de 3200 habitants) des forces centrifuges qui le menaçaient mais il a surtout contribué à l'installation de 43 entreprises dont trois d'entre elles (Electropoli, Besnier et Sirec) représentent plus de 700 emplois.

Toujours concerné par l'avenir de ce canton pour lequel il a tant donné, deux soucis l'obsèdent encore : le devenir de l'après-barrage toujours aussi incertain et l'option prise dans la réforme territoriale à venir de se tourner vers l'Avranchin avec lequel Isigny n’a non seulement jamais eu d'affinités, ni même -cet ouvrage le prouvant à chaque page- de réelles attaches historiques puisque relevant depuis des siècles, pour chaque paroisse, puis commune, du Mortainais...

Bernard Pinel

Bernard Pinel

Biographie express de Bernard Pinel

° 21 janvier 1933 : naissance à Montigny, aux Serroirs

° 1946 : il termine ses études, à l'Institut Notre Dame d'Avranches pour travailler avec son père à Montigny. Ce dernier, journalier agricole au départ, récupérateur de ferrailles, prend de gros marchés d'épaves militaires, douilles d'obus notamment sur toute la région.

° 1956 : il crée ses premiers ateliers de récupération et restauration de meubles.

° 1966 : il vole de ses propres ailes et crée sa société Pinel Ferrailles et Meubles.

° 1967 : élu conseiller général d'Isigny, siège qu'il occupera jusqu'en 1994

° 1969 : fusion d'Isigny et du Buat, il succède à son père Auguste Pinel comme maire, mandat qu'il occupera jusqu'en 1999

° 1973 : fusion des 10 communes dont il est le grand artisan et négociateur, il en prend fort logiquement le poste de maire.

° 1988 : la société Pinel devient la SIREC (Société Industrielle de recyclage)

° 1993 : il passe le relais de la SIREC à son fils Christian Pinel.

° 2006 : rachat de la SIREC par le groupe Suez.

° titulaire entre autres de la médaille de Chevalier de l’ordre National du Mérite en 1977, il reçoit en 1984 le ruban violet de Chevalier dans les Ordres des Palmes Académiques.

1999 élections : maire Maurice Orvain, 1er adjoint Virginie Dabat Blondeau , 2ème adjoint Alain Derolez , 3ème adjoint Maurice Lebigot, 4ème adjoint Léon Sauvé, 5ème adjoint Philippe Lerée, 6ème adjoint Jacky Gauchet

1999 tempête importante en décembre

2000 restauration du sanctuaire de la salette à Naftel suite à tempête de 1999

2001 restauration de l’église de la Mancellière suite à la tempête de 1999

2001 élections : maire Maurice Orvain, 1er adjoint Philippe Lerée, 2ème adjoint Alain Derolez, 3ème adjoint Erick Goupil, 4ème adjoint Eugène Lemonnier, 5ème adjoint Michel François, 6ème adjoint Émile Dugué.

2001 conseil municipal. Devant de gauche à droite : A. Derolez, G. Boisbunon, M. Orvain (maire), V. Dabat Blondeau, P. Lerée. 2ème rang : J. Le Mest, Y. Turquetil, E. Lemonnier, J.C. Besnard, M. François, E. Goupil, E. Dugué. 3ème rang : S. Gasnier, P. Leherissey, B. Mallet, F. Marchetti, R. Danguy. Rang du haut : F. Laheurte, M. Lejuez, L. Sauvé, D. Sanson, J. Gauchet, A. Ganné

2001 conseil municipal. Devant de gauche à droite : A. Derolez, G. Boisbunon, M. Orvain (maire), V. Dabat Blondeau, P. Lerée. 2ème rang : J. Le Mest, Y. Turquetil, E. Lemonnier, J.C. Besnard, M. François, E. Goupil, E. Dugué. 3ème rang : S. Gasnier, P. Leherissey, B. Mallet, F. Marchetti, R. Danguy. Rang du haut : F. Laheurte, M. Lejuez, L. Sauvé, D. Sanson, J. Gauchet, A. Ganné

Évènements importants de la commune canton (suite)

2001 extension de la 5ème classe maternelle

2002 inauguration 15 logements HLM « résidence 2000 »

2002 ouverture d’une déchetterie

2002 inauguration de l’extension du gymnase (salle judo)

2003 inauguration du centre de secours

2004 conseiller général : Louis Desloges en remplacement de Bernard Pinel

2004 inauguration « Résidence 2000 » de 15 logements

2005 CET centre enfouissement : les riverains bougent, l'ASPIB bloque un camion

2005 « cité 2000 » 15 nouveaux logements

2005 inauguration de l'extension de la bibliothèque

2005 départ en retraite de Mme Solange Langevin, arrivée de Mme Bernier

2006 inauguration de la maison de convivialité

2006 au carrefour des Biards, installation des entreprises LSA Lemaître, SAS Lemonnier et du restaurant « la Paillotte »

2007 le préfet signe le projet extension du CET

2008 inauguration des salles communales du Mesnil Bœufs et Naftel

2003 inauguration de l’extension du centre de secours

2003 inauguration de l’extension du centre de secours

2006 inauguration de la maison de convivialité

2006 inauguration de la maison de convivialité

Évènements importants de la commune canton (suite)

2008 élections : maire Erick Goupil, 1er adjoint Philippe Lerée, 2ème adjoint Michel François, 3ème adjoint Frédéric Laheurte, 4ème adjoint René Danguy, 5ème adjoint Francine Macé

2008 inauguration du stade et des vestiaires « Louis Besnard »

2009 inauguration de la mairie à la Mancellière

2009 première soirée des sports

2010 inauguration de la chaufferie bois et du restaurant scolaire

2011 élections cantonales : Louis Desloges réélu

2011 construction d’un bâtiment pour les services techniques

2012 pose des premières colonnes encastrées et tri sélectif

2012 inauguration de l’extension école maternelle de Pain d’Avaine

2013 40 ème anniversaire de la commune canton

2013 élections à la communauté de communes Avranches Mt St Michel : 6 délégués élus : Erick goupil, Louis Desloges, Michel François, Francine Macé, Yves Turquetil, Jean Paul Vauprès

2014 inauguration de la salle des raquettes tennis et tennis de table

2014 élections : maire Erick Goupil, 1er adjoint Frédéric Laheurte, 2ème adjoint Francine Macé, 3ème adjoint Michel François, 4ème adjoint Jessie Orvain, 5ème adjoint Christian Chesnel.

2014 population du canton : 3401 habitants répartis comme suit :Chalandrey : 288, Les Biards : 440, La Mancellière : 280, Le Mesnil Bœufs : 201, Le Mesnil Thébault : 306, Montgothier : 259, Montigny : 248, Naftel : 202, Vezins : 281, Isigny-le-Buat : 896

2014 Devant de gauche à droite : Louisa Lopez, Armel Bernier, Erick Goupil (maire), Francine Macé, Jessie Orvain, Michel François, Christian Chesnel. 2ème rang : Gisèle Ronceray, Frédéric Laheurte, Michel Cordon, Joël Chartrain, Stéphanie Giret, Anne-Marie Hardé, Daniel Fillâtre. 3ème rang : Frédéric Marchetti, Jean-Yves Leforestier, Sylvie Crochet, Delphine Fauconnier, Coralie Angot, Jean-Paul Vauprès, Christelle Leroux, Emmanuel Piel, E.  Moriano. Rang du haut : Yves Turquetil, Cécile Demongolfier, Patricia Gohier.

2014 Devant de gauche à droite : Louisa Lopez, Armel Bernier, Erick Goupil (maire), Francine Macé, Jessie Orvain, Michel François, Christian Chesnel. 2ème rang : Gisèle Ronceray, Frédéric Laheurte, Michel Cordon, Joël Chartrain, Stéphanie Giret, Anne-Marie Hardé, Daniel Fillâtre. 3ème rang : Frédéric Marchetti, Jean-Yves Leforestier, Sylvie Crochet, Delphine Fauconnier, Coralie Angot, Jean-Paul Vauprès, Christelle Leroux, Emmanuel Piel, E. Moriano. Rang du haut : Yves Turquetil, Cécile Demongolfier, Patricia Gohier.

En 2014, il y a eu, depuis, pas mal d'eau à passer sous les ponts des Biards et de la République.
Les crises économiques successives ont rétréci comme peau de chagrin le petit empire industriel qui était venu se blottir là et d'autres menaces comme celle de “ l'après-barrages ” ont amené plus de recul et de consensus sur la conduite des affaires d'Isigny-le-Buat. Pis, enfin parvenue à la force du poignet, à se créer une identité forte à partir de 1973, voici que la seule commune canton de France était dernièrement mise à mal par une réforme administrative visant à la “ dissoudre ” dans un Grand Avranchin... auquel elle fut historiquement de tous temp
s étrangère !

Erik Goupil

Erik Goupil

Erik Goupil nous en explique cependant les atouts espérés du rattachement à la Communauté de communes Avranches-Mont Saint Michel : “ à l'heure actuelle en 2014, il nous faut réussir le rattachement à l'E.P.C.I (Etablissement Public de Coopération Intercommunale) Avranches-Mont Saint Michel. Ce qui est ardu car la dimension de ce nouvel établissement public est importante et disparate sur le plan financier et en terme d’organisation administrative. Il faudra quelques années pour harmoniser le tout, sans jamais perdre de vue le meilleur service à rendre aux habitants de ce vaste ensemble ”.
L’enjeu est de maintenir sinon développer les services administratifs et techniques existants des anciens chefs-lieux pour que les habitants aient toujours face à eux un interlocuteur. Les grands dossiers qui attendent la nouvelle municipalité née des urnes au printemps 2014 sont en priorité, le devenir de la vallée de la Sélune : “ l'Europe, le Pays de la Baie, l'Agence de l'Eau et bien sûr les collectivités, seront impactés. Mais dans ce cadre, la Mazure reste la priorité des priorités. Plus localement, il nous faudra continuer le développement, tout en maintenant une fiscalité qui n'a pas augmenté depuis 2006. Les projets pour ce nouveau mandat sont multiples, notamment la création d’une maison de santé. En ce qui concerne les personnes âgées, il faudra envisager une offre de logement inexistante à l’heure actuelle dans le sud Manche : entre le foyer-logement et la maison de
retraite stricto sensu, qui tient compte à la fois des finances des collectivités locales et des familles concernées ”. Lancé fin 2013 avec l’arasement des anciens locaux du C.L.S.H et de l’O.S.C.S, le Pôle Enfance voit démarrer sa construction en 2014. Regroupant bibliothèque, O.S.C.S, C.L.S.H et F.D.J, il accueillera l’association musicale Lamidoré et le Relais Petite Enfance (ex. R.A.M). Son ouverture peut être en
visagée au printemps 2015.

2013 élus rassemblés pour le 40 ème anniversaire de la création de la commune canton 1er rang de gauche à droite : D. Fillâtre, O. Lemaître, R. Gloria, M. Orvain, S. Langevin, le préfet Legrand, B. Pinel, E. Goupil maire), Mme la sous-préfète, L. Sauvé, P. Lehéricey, C. Vaudouer, A. Chesnel, J. Gauchet. 2ème rang : M. Cordon, C. Chesnel, A. Thébault, L. Charuel, G. Boisbunon, F. Macé, Jean-François Legrand (président du Conseil Général), Y. Leroux, E. Lemonnier, M. Hantraye, H. Lemétayer, F. Laheurte, D. Sanson, P. Hamel, G. Almin. 3ème rang : A. Picot, R. Danguy, M. James, M. Mazier, R. Béchet, L. Juin, A. Bernier (secrétaire), P. Lerée, G. Huet (député), J. Deschamps, Y. Turquetil, E. Bagot, Roussel, M. François, J. Orvain, F. Marchetti, P. Plé, A. Ganné

2013 élus rassemblés pour le 40 ème anniversaire de la création de la commune canton 1er rang de gauche à droite : D. Fillâtre, O. Lemaître, R. Gloria, M. Orvain, S. Langevin, le préfet Legrand, B. Pinel, E. Goupil maire), Mme la sous-préfète, L. Sauvé, P. Lehéricey, C. Vaudouer, A. Chesnel, J. Gauchet. 2ème rang : M. Cordon, C. Chesnel, A. Thébault, L. Charuel, G. Boisbunon, F. Macé, Jean-François Legrand (président du Conseil Général), Y. Leroux, E. Lemonnier, M. Hantraye, H. Lemétayer, F. Laheurte, D. Sanson, P. Hamel, G. Almin. 3ème rang : A. Picot, R. Danguy, M. James, M. Mazier, R. Béchet, L. Juin, A. Bernier (secrétaire), P. Lerée, G. Huet (député), J. Deschamps, Y. Turquetil, E. Bagot, Roussel, M. François, J. Orvain, F. Marchetti, P. Plé, A. Ganné

Conseillers généraux
1833 Louis Lerebourg Pigeonnière
1842 Joseph Gabriel Laumondais
1848 Isidore Heuzé
1852 Louis Bréhier
1858 Paul Dubois
1867 Victor Fauchon
1886 Gabriel de Tesson
1892 Henri Foisil
1
908 Louis Davy
1926 Arsène Adam Larivière
1945 André Foisil
1949 Maurice Vaudoir
1963 Louis Vaudoir
1967 Bernard Pinel
2004 Louis Desloges

Louis Desloges

Louis Desloges

Les écoles de Pain d’Avaine

première école primaire transformée par la suite en école maternelle

première école primaire transformée par la suite en école maternelle

1956 – l’école primaire

Pain d’Avaine n'a toujours pas d'école primaire, les enfants du Buat et d’Isigny se rendent à celle de leur commune respective distante de 2 km environ. Les familles sollicitent alors l'ouverture d'une école à Pain d’Avaine.

La ténacité de quelques personnes, une pétition dans tous les hameaux environnants, la délégation cantonale de l'enseignement apportant son concours, font qu'un projet d'école est mis sur pied. Le conseil municipal d'Isigny en décide la réalisation. Deux classes sont construites, l'ouverture a lieu en 1956 et en décembre, Mesdames Fauvel et Gautier, institutrices, préparent une petite fête pour l'arbre de Noël de l'école de Pain d’Avaine.

1962 – le G.O.D.

(Groupe d'Observation Dispersé) pris en charge par le canton

Annexe du Collège de Ducey

En avril 1962, la commune d'Isigny le Buat reçoit l'autorisation d'ouverture du G.O.D. et c'est alors qu'est créé le premier syndicat du département, à l'échelon cantonal, l’Entente Intercommunale Scolaire. Pour résoudre le problème, (la commune seule ne pouvant y faire face), sur l'initiative de Monsieur Watrin, directeur d'école et secrétaire de mairie, les municipalités acceptent de dépasser la formule du ramassage scolaire pour arriver à une autre formule plus étendue : le Syndicat à vocation multiple. Sous la dénomination d'Entente Intercommunale Scolaire, ce syndicat prend en charge la construction, le fonctionnement, la cantine, le matériel, le transport des enfants. Là encore, le canton est à la pointe du progrès. Son exemple est suivi par d'autres cantons.

En septembre 1963, les maires décident la mise en place du transport scolaire. En janvier 1967, l'Entente Intercommunale Scolaire demande que le G.O.D soit transformé en C.E.G. Il est menacé par la carte scolaire. Les élus parviennent en 1970 à le faire transformer en annexe du collège de Ducey. Il conserve ainsi les classes de 6ème et 5ème. C’est aussi cette année-là le départ de Michel Watrin créateur du G.O.D, arrivé en 1958.

De nouvelles classes sont mises en service et l'inauguration des locaux a lieu en 1974.

Les 7 classes sont alors occupées par les 180 élèves du primaire de toute la commune-canton.

Un plateau scolaire a été réalisé dès 1973 avec l’aide du département, lequel subissant par la suite des travaux d'agrandissement.

Locaux qui ont été ceux du G.O.D, puis de l'école primaire

Locaux qui ont été ceux du G.O.D, puis de l'école primaire

Ancienne cantine

Ancienne cantine

1974-1984-1989 – les classes maternelles.

L'association des communes favorise l'implantation d'industries ; des logements type H.L.M. sont construits ; il devient urgent d'ouvrir une école maternelle. Elle est inaugurée en 1974, dirigée par Mme Le Roux qui accueille 91 enfants en 3 classes. Son agrandissement se poursuit en 1984, puis en 1989 avec 4 classes pour 115 élèves (Mmes Le Roux, Guibout, Haudebert et Duplaix). Dans le même temps, avec les fermetures successives des classes puis des écoles du canton, l’effectif des classes élémentaires a grossi passant de 3 classes à 4 puis 5 pour atteindre 8 classes dans les années 1990.

Au cours de ces années a lieu l’extension de l’annexe de Ducey, 3 groupes de 2 classes en préfabriqué sont implantées. La nouvelle cantine ouvre en 1974 pour accueillir 200 rationnaires. 1986 : départ en retraite de Marie-Thérèse Crambert cantinière.

ISIGNY LE BUAT
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1987 – le collège Léon JOZEAU-MARIGNE

Pour permettre aux enfants de poursuivre leurs études sur place, il faut créer un collège autonome. La première pierre est posée en décembre 1985. L’inauguration a lieu le 10 juillet 1987 en présence du recteur d’Académie Pierre Lostis. Avec 121 élèves en 1987, soit 2 sixièmes, 2 cinquièmes et 1 quatrième, le « collège » demeure sous l’autorité de M. Pain, principal de Ducey. L’effectif évolua pour atteindre 147 élèves en 1988/1989 entraînant l’ouverture d’une troisième. 152 élèves y sont inscrits pour l'année 1992-1993. Ce collège porte le nom de "Collège Léon JOZEAU-MARIGNE" symbole de la reconnaissance affectueuse d’une cité envers un homme d’exception, ami fidèle de Monsieur Pinel et a qui la commune-canton doit beaucoup.

Tous les enfants du canton bénéficient du transport scolaire Les circuits au nombre de 7, véhiculent chaque jour 255 enfants vers le chef-lieu au moyen de 4 autocars. En 1992-93, la cantine a servi pour l'année plus de 26 000 repas.

1987 inauguration du collège

1987 inauguration du collège

1991 le corps enseignant. De gauche à droite : Gérard Menard, Anick Ménard, Huet, Gilles Duplaix, x, x, Verdier ( principal), x, x, x, André Lépaule, Guy Veillard, x, x, Le Bars, José Lagadec, x, x.

1991 le corps enseignant. De gauche à droite : Gérard Menard, Anick Ménard, Huet, Gilles Duplaix, x, x, Verdier ( principal), x, x, x, André Lépaule, Guy Veillard, x, x, Le Bars, José Lagadec, x, x.

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1996 inauguration du groupe scolaire Pierre Lostis

De nombreux locaux de l’école élémentaire sont vétustes, les premiers datant du début du G.O.D. Il apparaît nécessaire pour la municipalité de construire un nouveau groupe scolaire élémentaire. Il fut inauguré le 12 octobre 1996

2003 enseignants de l’école primaire. Assis de gauche à droite : x, Michel Richard, Jean-Albéric Grignon Massé, Alain Rey, x. Debout : x, Olivier Lezay, Mauricette David, Hélène Degive, Laetitia Royer.

2003 enseignants de l’école primaire. Assis de gauche à droite : x, Michel Richard, Jean-Albéric Grignon Massé, Alain Rey, x. Debout : x, Olivier Lezay, Mauricette David, Hélène Degive, Laetitia Royer.

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1975/1976. Assis de gauche à droite : Joël Dupont, Lydie Chorin, Valery Lelandais, Thierry Paimblanc, Alain Laloy, Patricia Henri, Franck Barbé, Claire Blanchard, Didier Tabourel, Martel. 2ème rang : Caroline Pioger, Gazengel, Christelle Boulay, Dominique Loison,  Lehéricey, Philippe Dupont, Cordon, Christine Pautonnier, Éric Desseroir,  Agnès Lelandais, Michel Richard. Rang du haut : Pascal Jourdan, Marcel Lemétayer, Véronique Blanchard, Éric Sauvé, Yannick Henri, Christine Brionne, Philippe Lehérissey, Alain Dufour.

1975/1976. Assis de gauche à droite : Joël Dupont, Lydie Chorin, Valery Lelandais, Thierry Paimblanc, Alain Laloy, Patricia Henri, Franck Barbé, Claire Blanchard, Didier Tabourel, Martel. 2ème rang : Caroline Pioger, Gazengel, Christelle Boulay, Dominique Loison, Lehéricey, Philippe Dupont, Cordon, Christine Pautonnier, Éric Desseroir, Agnès Lelandais, Michel Richard. Rang du haut : Pascal Jourdan, Marcel Lemétayer, Véronique Blanchard, Éric Sauvé, Yannick Henri, Christine Brionne, Philippe Lehérissey, Alain Dufour.

1982/1983. Assis au 1er rang de gauche à droite : Sylvain Anquetil, Jérôme Richard, Damien Chaumont, Jérôme Charuel, David Lemoussu, Guillaume Gosse, Anita Sollier. 2ème rang : Fabrice Danguy, Romain Corbière, Anita Bourguignon, Jérôme Blin, Séverine Richard, Florence Orvain, x, Judicaelle Antoine. Debout : Jocelyne Salle, Christelle Gueguen, Raphaël Hardy, Virginie Serrant, Caroline Dubourg, Olivier Mazier, Justine Paumier, Christine Guibout.

1982/1983. Assis au 1er rang de gauche à droite : Sylvain Anquetil, Jérôme Richard, Damien Chaumont, Jérôme Charuel, David Lemoussu, Guillaume Gosse, Anita Sollier. 2ème rang : Fabrice Danguy, Romain Corbière, Anita Bourguignon, Jérôme Blin, Séverine Richard, Florence Orvain, x, Judicaelle Antoine. Debout : Jocelyne Salle, Christelle Gueguen, Raphaël Hardy, Virginie Serrant, Caroline Dubourg, Olivier Mazier, Justine Paumier, Christine Guibout.

École primaire CM CM2 1982-1983 au 1er rang : Vincent Guibout, Nicolas Dubourg, Christelle Laloy, Mariannick Chesnel, Catherine Allix, Stéphane Dubois, Jérôme Leprieur, Stéphane Laigre.  2ème rang : Nicolas Langevin, Franck Jourdan, Stéphane Ouin, Katia Lebrun, Isabelle Lhermelin, Corinne Serrant, Dominique Picot.3ème rang : Christelle Besnard, Jeanne Paumier, Céline Lemarchand, Isabelle Gesnouin, Michel Clouard, Olivier Hicquel.

École primaire CM CM2 1982-1983 au 1er rang : Vincent Guibout, Nicolas Dubourg, Christelle Laloy, Mariannick Chesnel, Catherine Allix, Stéphane Dubois, Jérôme Leprieur, Stéphane Laigre. 2ème rang : Nicolas Langevin, Franck Jourdan, Stéphane Ouin, Katia Lebrun, Isabelle Lhermelin, Corinne Serrant, Dominique Picot.3ème rang : Christelle Besnard, Jeanne Paumier, Céline Lemarchand, Isabelle Gesnouin, Michel Clouard, Olivier Hicquel.

École primaire 1991/1992. Assis de gauche à droite : Anita Barbedette, Denis Léon, x, x, Xavier Morel, x, x, Yannick Cheval. 2ème rang : Geneviève Dubreuil, Aurélien Esnault, Laetitia Chesnel , Sarah Pautrel, Jonathan James,  Ludovic Ronceray, Harmonie Vivier, Fabien Bodin. Rang du haut : Mélanie Delin, x, Chaïb, Vincent Pihan, x, Jean-Charles Lepeltier, Jannick Boutin.

École primaire 1991/1992. Assis de gauche à droite : Anita Barbedette, Denis Léon, x, x, Xavier Morel, x, x, Yannick Cheval. 2ème rang : Geneviève Dubreuil, Aurélien Esnault, Laetitia Chesnel , Sarah Pautrel, Jonathan James, Ludovic Ronceray, Harmonie Vivier, Fabien Bodin. Rang du haut : Mélanie Delin, x, Chaïb, Vincent Pihan, x, Jean-Charles Lepeltier, Jannick Boutin.

Pain d’Avaine d’hier et d’aujourd’hui

(côté Isigny)

Pain d’Avaine était, et est encore aujourd’hui le centre névralgique du canton, partagé en deux par la D 47. Les commerces se trouvant du côté droit en venant d’Avranches étaient implantés sur la commune d’Isigny.

Le carrefour formé par les RD 47 (route Avranches/Isigny) et 479 (route de Chalandrey) a été modifié, la maison de la veuve Levannier ayant été rasée. Un centre commercial y a été implanté et ouvert en août 1987 avec :

  • Evelyne Restoux, fleuriste sous l’enseigne de la Sélune Fleurie, puis Daniel Courant en 1994 (1) et Valérie Reusiau en 2004.
  • un salon de coiffure créé par Mme Galodé repris par Eléna Badier, puis en 2002 par Sophie Girot sous l’enseigne Évolutif.
  • une supérette relais des Mousquetaires tenue par M. et Mme Dion puis M. Benizé et depuis janvier 2006 par Sébastien Buzin sous l’appellation Vivéco.
  • le cabinet médical du Docteur Decaux.
  • le bureau de poste
  • et quelques locaux dont l’usage a varié au fil du temps.

(1) Daniel Courant a créé et géré l’UCA10 en 1999 jusqu’à son départ.

En remontant le bourg toujours côté droit :

- la propriété de la famille Pinel-Besnard. Les locaux qui servaient de garage ont été transformés en 1978 par M. Berthaud de Ducey en cabinet dentaire puis en 1988 par Alain Detoc en cabinet de pédicure podologue et par Alain Joly de Saint-Hilaire en salle de kinésithérapie.

- Maître Thomas, huissier de justice, occupait une partie de ce qui est la maison Pinel-Besnard. Dans le prolongement, un baraquement d’après guerre, démonté depuis, a servi de justice de paix puis de mairie et enfin de cuisine pour la cantine des élèves qui fréquentaient le G.O.D. (groupe d’orientation dispersé). Le baraquement devenu trop vétuste le conduira à devenir bâtiment agricole chez Clément Chesnel.

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- Encadrant le baraquement, ont été implantés successivement (1963, 1964 et 1965) par lots de deux, les 6 classes en préfabriqué du G.O.D. Celles-ci sont devenues plus tard les locaux de l’école élémentaire, avec en bordure de la RD 47, la chaufferie. Locaux scolaires et chaufferie ont été démolis début 2014 pour céder leur place à l’implantation du futur Pôle Enfance Jeunesse qui regroupera bibliothèque, C.L.S.H (Centre de Loisirs Sans Hébergement), O.S.C.S (Office Socio Culturel et Sportif), F.D.J (Foyer des Jeunes), Lamidoré, Relais Petite Enfance.

- Immédiatement après l’ancienne chaufferie des écoles, le bâtiment de Maurice Crambert servait de dépôt à la CASAM de Saint-Hilaire. Ce dernier a été rasé pour construire la voie d’accès aux écoles et au parking actuel derrière la mairie.

- Avant la construction des 2 premières classes de l’école primaire (rue du Bourget), se trouvait l’ancienne mairie et la maison Calvary. La construction de l’école et l’ouverture du chemin devenu rue du Bourget ont amené leur destruction.

- A l’angle de la rue du Bourget, l’ancien café épicerie Renault, frappé d’alignement en 1951, a été repris par Albert Vaudouer et son épouse sous l’enseigne Egé. Celle-ci tenait le commerce tandis qu’Albert avait son atelier de menuiserie en arrière rue du Bourget. Le commerce a été repris par Mlle Avoine, puis successivement par Sandrine Dupont, M. et Mme Leforestier, Mme Montembault (2007). Il est depuis 2009 géré par Nelly Guiton sous l’enseigne Proxi. Quant à l’atelier, il a été repris par Gilles Evette menuisier ébéniste marqueteur.

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- Près de l’épicerie Vaudouer, la quincaillerie Lemarre vendait des pièces pour machines agricoles, cycles, barattes, moteurs, électricité, outillage. Auguste Lemarre exécutait des travaux de chauffage et de plomberie. Il était encore sourcier radiesthésiste . Il avait repris, à la libération en 1945, le fonds qu’il avait créé en 1936 à la suite de l’enseigne Poulain Cycles. Le ml’agasin et atelier situés en arrière sont aujourd’hui propriété de l’entreprise Christophe Etienne artisan plombier chauffagiste, installateur aérothermie et géothermie et vendeur d’appareils ménagers.

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- Tout à côté, un petit local a servi de remise pour les pompiers avant que ceux-ci ne s’installent en 1963 sous l’actuelle mairie où ils resteront jusqu’en 1978 date d’inauguration du nouveau centre de secours construit au-dessus de l’auberge.

- Immédiatement après, bordant la RD 47, la maison de Victor Clouard, charron travaillant pour l’entreprise Pinel. A l’arrière, on accédait à la maison et à l’étude de Maître Jouquan, notaire avant qu’il ne transfère son étude ruelle du puits Féron.

- A la suite de la propriété de Me Jouquan, Mme Bouleau exerçait le métier de couturière et M. Tabuteau tenait un cabinet d’assurances.

- Au-dessus en remontant, se trouvait Pierre Lelandais, bourrelier dont l’épouse tenait le café. Ce café fut repris par Suzanne Auvray. Marcel son mari exerçait le métier de plâtrier de 1959 à 1980. Plus tard, son fils a créé son entreprise rue du Bourget sur un terrain plus spacieux. Le café a été transformé en boucherie-charcuterie-traiteur avec l’arrivée de Roger Godelle. A son départ en retraite en 2004, le commerce fut repris par M. et Mme Pierre jusqu’en 2010 date à laquelle Frédéric Malandain et son épouse leur ont succédé (photo ci-contre).

- Dernier commerce, l’auberge d’Isigny Elle a été tenue pendant une soixantaine d’année par la famille Gautier, puis à partir de 1997 par Serge Julienne et en 2012 par John Mitchells. Elle est aujourd’hui fermée.

A l’angle de la RD 47 et de la rue St Exupéry d’Isigny, Louis Paimblanc avait son atelier de charron-forgeron. Aujourd’hui le bâtiment a été rasé et remplacé par un lotissement de constructions récentes.

ISIGNY LE BUAT
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Pain d’Avaine d’hier et d’aujourd’hui

(côté le Buat)

Pain d’Avaine était, et est encore aujourd’hui, le centre névralgique du canton, partagé en deux par la D 47. La plupart des commerces se trouvait côté du Buat.

A l’entrée du bourg, en venant d’Avranches se tenait le débit de boissons-épicerie de Mme James sœur d’Amand Dufour. Commerce repris successivement par Mme Aline Dorrière épouse de Gaston (clerc de notaire chez Me Jouquan), par Mme Geneviève Detoc, épouse de Louis, maçon au Mesnil Bœufs en 1972 sous l’enseigne « L’Estaminet », tout en maintenant l’épicerie. Par la suite l’épicerie disparut avec les preneurs successifs : M. et Mme Didier Noé en 1997 sous l’appellation « Le bar de l’Avaine », puis Dominique Bordier. Depuis le 1er mars 2014 c’est Mme Laetitia Painblanc qui a réouvert le bar après 10 mois de fermeture.

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Devant le café James-Dufour : Amand Dufour père, Aline Dufour et Marie Massé

Devant le café James-Dufour : Amand Dufour père, Aline Dufour et Marie Massé

A l’angle de la route du Buat et de la RD 47, se situait l’ancienne gendarmerie, devenue depuis 1977 la pharmacie Chaïb.

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En arrière sur la route du Buat : Ardouin Rech tenait sa boutique de cordonnerie. Il a été pendant de nombreuses années pompier au centre d’Isigny et garde champêtre chargé de porter les plis urgents.

De retour sur la D47, toujours en remontant vers la gauche :

- Un salon de coiffure tenu autrefois par Mme Baudron ; lui ont succédé : Mmes Suzanne Brionne, Sylvie Trouinard et Florence Jouenne-Denolle.

- Juste à côté, Victor Mercier tenait sa boutique de bourrelier. Par la suite la boutique a été transformée en bibliothèque « Jacques-Philippe Guilmard » inaugurée le 14 octobre 1989.

- Après la chapelle, Maurice Crambert exerçait la profession de forgeron. Sa forge était installée derrière sa maison. En face côté Isigny, il tenait le dépôt de la CASAM. Son épouse Marie-Thérèse a été cantinière lors de la création du GOD en 1964. Elle préparait la cuisine dans le baraquement en bois qui a servi autrefois de justice de paix puis de mairie. Le catéchisme y a même été donné. La cantine a fonctionné dans les salles de classes voisines. Marie-Thérèse a pris sa retraite en 1986.

ISIGNY LE BUAT
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- A la suite, la maison de René Forget qui travaillait comme cantonnier à la commune. Puis à côté, André Gobé, plus connu sous l’appellation « Dudule » pêcheur de coques.

- Face à la mairie, Mme Carissan tenait la boucherie et le café. Les locaux ont été transformés en cabinet médical du Dr de Monsembernard.

- Mme Lecourt tenait café épicerie et son mari exerçait la profession de cordonnier. Le commerce est devenu aujourd’hui une agence du Crédit agricole de Saint-Hilaire.

- La maison du Docteur Lamache

- En empruntant la ruelle du Puits Féron, à l’arrière de la boulangerie se trouvait l’étude de Maître Jouquan, notaire repris par la suite par Maître Dabat Blondeau

- En franchissant la ruelle du puits Féron, on parvient à la boulangerie qui fut exploitée successivement par M. et Mme Gandon, Fernand et Claudine Lejeard, Joël et Thérèse Requier, Georges Jores, M. Lebeurier, Christophe et Maud Auvray, Denise et Patrick Brunet. Actuellement ce sont les époux Yannick et Florelle Crochet qui exploitent le commerce.

Toujours en remontant Pain d’Avaine, côté du Buat, on trouve :

- La maison de François Béchet, entrepreneur général en charpente-couverture. Son épouse tenait la station essence Esso

- Entre la boulangerie et la maison de François Béchet, une petite maison a servi de perception du temps de Marcel et Madeleine Etienvre.

- L’agence du Crédit mutuel de Saint-Hilaire remplacée par l’étude de Maître Dabat-Blondeau.

- Le bureau de poste, ici depuis 1932, a été transféré dans le centre commercial, inauguré en octobre 1988. L’ancienne poste a été démolie pour permettre la construction de la Cité Auguste Pinel.

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1939 Auguste Turquetil (La Mancellière), Georges Noël (Naftel), Louis Perrouault (La Mancellière), Théophile Vivier (Mesnil-Thébault), Henri Mûrie (Montgothier) et François Gautier (Isigny).

1939 Auguste Turquetil (La Mancellière), Georges Noël (Naftel), Louis Perrouault (La Mancellière), Théophile Vivier (Mesnil-Thébault), Henri Mûrie (Montgothier) et François Gautier (Isigny).

1964 le personnel de la poste Assis de gauche à droite : Jamelot, Mme Etienvre, M. Etienvre, Alice Clouard, Levindrey.  Debout de gauche à droite : Decan, x, Marcel Jouenne, x, Michel Tabourel, Christiane Lesénéchal, Bernard Gautier, Marcel Dodeman, Gustave Jouenne, x.

1964 le personnel de la poste Assis de gauche à droite : Jamelot, Mme Etienvre, M. Etienvre, Alice Clouard, Levindrey. Debout de gauche à droite : Decan, x, Marcel Jouenne, x, Michel Tabourel, Christiane Lesénéchal, Bernard Gautier, Marcel Dodeman, Gustave Jouenne, x.

2002 de gauche à droite. Jacques Barbot , David Lebeurrier, Patrick Lebranchu, Christophe Chapelain ( directeur ), Christian Boittin, Christian Chesnel et Émile Dugué .

2002 de gauche à droite. Jacques Barbot , David Lebeurrier, Patrick Lebranchu, Christophe Chapelain ( directeur ), Christian Boittin, Christian Chesnel et Émile Dugué .

- A l’angle de la RD 47 avec la rue Pain d’Avaine Isigny, Vital et Lucette Mauviel tenaient depuis 1946 une boucherie charcuterie. A cette époque, Vital était un de ceux assez rares à posséder une voiture. Les gendarmes se déplaçaient alors à bicyclette ; les pompiers sans véhicule faisaient appel à Vital pour tracter la moto-pompe. Vital était aussi appelé lors des accidents, il embarquait le brancard pour le transport des blessés et assurait leur transfert vers l’hôpital.

Vital Mauviel devant sa boucherie

Vital Mauviel devant sa boucherie

Les Pompiers

La première compagnie de sapeurs-pompiers à Isigny a été créée en 1890 par Maître Cruchet, notaire à Pain d'Avaine. En France, ce service public ne s'est mis en forme qu'à partir du premier empire avec des militaires « gardes d'incendie » pour les grandes villes (comme Paris) et avec des pompiers bénévoles dans les petites villes et les campagnes comme Isigny. A cette époque il n'y avait que huit sapeurs qui ne possédaient comme matériel qu'une seule pompe à bras.

1934 le chef de corps est François Béchet (au centre de la photo sous le tambour tenu par M. Hantraye) avec à ses côtés Maurice Crambert et Maurice Mongodin. Au premier rang de gauche à droite : Maître Thomas, Louis Vaudoir, Adam Larivière, le sous-préfet, André Foisil (maire d’Isigny), Victor Blouin (maire du Buat), Émile Desgranges (conseiller municipal).

1934 le chef de corps est François Béchet (au centre de la photo sous le tambour tenu par M. Hantraye) avec à ses côtés Maurice Crambert et Maurice Mongodin. Au premier rang de gauche à droite : Maître Thomas, Louis Vaudoir, Adam Larivière, le sous-préfet, André Foisil (maire d’Isigny), Victor Blouin (maire du Buat), Émile Desgranges (conseiller municipal).

En 1934, la compagnie s'organisa un peu mieux sous la houlette de François Béchet, véritable figure locale puisqu'il fut chef de corps jusqu'au début des années soixante et ses quinze hommes enfin dotés de véritables tenues. Au lendemain de la première mondiale, l'important sinistre de l'église de Vezins en mars 1925 avait illustré la nécessité de vraiment prendre en compte le danger du feu ; aussi en 1947, une grosse moto-pompe remplaça l'antique pompe à bras en même temps qu’on installait une sirène.

En 1963, un local de garage fut le premier embryon d'un bâtiment qui vit le jour deux années plus tard, dans le cadre du centre administratif de Pain d 'Avaine, les garages restant au Grand Chemin. En 1975, le passage à 22 hommes (chef de centre Daniel Fauchon) précéda d'un an l'acquisition d'un camion-citerne qui put prendre place en 1978 dans le tout nouveau Centre de Secours inauguré le 6 novembre entre le Grand Chemin et Pain d’Avaine avec la nomination l’année suivante d’un médecin capitaine le docteur Gayou.

Vers 1967. Accroupis de gauche à droite : André Legoux, Auguste Gouvenou, Marcel Morel, Jean Bougon, Ardouin Rech, Bernard Michel, Maurice Michel, François Lehéricey. 2ème rang: Louis Mazier, Roger Troussier, Marcel Pautonnier, Émile Boulay, Félix Mazier, André Touchais, Maurice Mongodin, Auguste Pinel, Henri Lemoussu, curé Henri Legrand. 3ème rang : Paul Desloges, Bernard Pinel, François Béchet, Lecoq, chef de la gendarmerie.

Vers 1967. Accroupis de gauche à droite : André Legoux, Auguste Gouvenou, Marcel Morel, Jean Bougon, Ardouin Rech, Bernard Michel, Maurice Michel, François Lehéricey. 2ème rang: Louis Mazier, Roger Troussier, Marcel Pautonnier, Émile Boulay, Félix Mazier, André Touchais, Maurice Mongodin, Auguste Pinel, Henri Lemoussu, curé Henri Legrand. 3ème rang : Paul Desloges, Bernard Pinel, François Béchet, Lecoq, chef de la gendarmerie.

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En 1987, la collectivité décida de s'équiper d'un camion-citerne de 8500 litres avec une pompe débitant 60 m3 puis en 2003, ce fut l’inauguration de nouveaux locaux du Centre de Secours répondant aux normes de sécurité et d’hygiène.

Au décès de Daniel Fauchon, l'adjudant-chef Brillant assura l'intérim d'août 1987 à avril 1988 où lui succéda le lieutenant Michel Cordon, puis en 2006 le lieutenant puis capitaine Joël Chartrain, parti en retraite en 2013.

En 2014, c'est le lieutenant Damien Poirot qui est chef d'un centre de secours qui compte un effectif stable d’environ 25 volontaires.

2010 1er rang de gauche à droite : Joël Chartrain, Gilbert Anfray, Alain Picot, Erick Goupil, Claude Gasnier, Denis Léon, Anne-Lise Boisyvon, Damien Poirot, Christophe Lalleman. 2ème et 3ème rang :  Louis Desloges, Jean de Monsembernard, Philippe Lerée, sylvain Ozouf, Eric Lehéricey, Jean-Michel Bougon, Mickaël Huard, Éric Levesque, Stéphane Montaigne, Serge Gohard, Frédéric Dogué, Kévin Coueffé, Anthony Decugnière, Dany Pontais, Olivier Absin, Ludovic Pelchat, Alain Pautret, Yves Affichard, Franck Legrand.          ( Photo Lydia Perrier assista'com

2010 1er rang de gauche à droite : Joël Chartrain, Gilbert Anfray, Alain Picot, Erick Goupil, Claude Gasnier, Denis Léon, Anne-Lise Boisyvon, Damien Poirot, Christophe Lalleman. 2ème et 3ème rang : Louis Desloges, Jean de Monsembernard, Philippe Lerée, sylvain Ozouf, Eric Lehéricey, Jean-Michel Bougon, Mickaël Huard, Éric Levesque, Stéphane Montaigne, Serge Gohard, Frédéric Dogué, Kévin Coueffé, Anthony Decugnière, Dany Pontais, Olivier Absin, Ludovic Pelchat, Alain Pautret, Yves Affichard, Franck Legrand. ( Photo Lydia Perrier assista'com

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